A travers le monde et en Europe, toutes les femmes sont concernées par cette période de transition vers la ménopause. Chaque expérience est unique et chacune vit ce chamboulement hormonal à sa manière. Arte propose plusieurs témoignages de femmes sur leur expérience de cette période.
En Grande-Bretagne, Sam Payne explique qu’elle a réinventé sa vie à la ménopause. Ménopausée très tôt, elle explique comment elle a traversé cette période. Pour elle, le plus important est d’être entendue. Cette période lui a permis de réinventer sa vie et de se construire pour la première fois en dehors de ce que la société attend d’une femme (être mère, avoir un bon travail… etc). Elle a vécu cette transition comme une seconde peau et pense que cette période n’est pas une fin en soi. Avec les portraits puissants de « Menopause Photography Project« , la photographe britannique Sam Payne veut mettre en avant cette étape de la vie des femmes et des personnes perçues comme telles.
En Allemagne, Myriam Stein décrit à travers son livre « Bouffées de chaleur » les états chaotiques qu’elle a traversé : état d’agitation permanent, sa colère, son corps incontrôlable « comme si il réclamait de l’attention », ses insomnies, ses pertes d’audition.. Elle estime ne pas avoir été écouté par les spécialistes qui la considérait en bonne santé. Pour elle, la vie d’une femme ne se réduit pas à une vie de reproduction qui durerait 50 ans. Elle qualifie la vie d’une femme de « vie culturelle » qui dure jusqu’à 83 ans en moyenne. Elle considère que bien souvent, la féminité est malheureusement confondue avec le sexappeal. Ayant beaucoup voyagé, elle prend l’exemple d’une communauté de femmes, les Mapuches au Chili. Dans ce groupe ethnique, la femme donne naissance à la « Culture » en cela qu’elle transmet les savoirs des ancêtres et elle créée du lien.
En Espagne, Monika, 52 ans, infirmière en bloc opératoire, parle de ses insomnies et de ses bouffées de chaleur et comment ces symptômes l’ont handicapés dans son travail. En effet, une femme sur dix démissionne de son travail à cause de son état de fatigue avancé lié aux symptômes. Pour Monika, soutenue par sa famille, ses collègues de travail, ses amies, cette période est moins difficile à vivre quand on en parle.
Parlons-en pour lutter contre les idées reçues et de lever les tabous dans l’ensemble de la société.